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Selon le rapport spécial du GIEC, il faut

Planter des milliards d’arbres

Pour limiter les changements climatiques

samedi 20 octobre 2018, par André-Jean

195 États et délégations ont signé l’Accord de Paris sur le climat en 2015. A leur demande, le GIEC a publié en octobre 2018 un rapport spécial pour évaluer les impacts d’un réchauffement de 1,5°C et les étapes pour contenir les émissions de GES. Le résumé pour les responsables poliques présente les principales conclusions fondées sur la littérature scientifique, technique, et socio-économique en lien avec un réchauffement de 1,5°C à 2°C. Le présent article se focalise sur un aspect de ces conclusions, celui relatif à la capture du CO2 par la végétation et les sols, en particulier par les arbres.

Le rapport lui-même, et le résumé sont accessibles sur le site du GIEC.
Le point « C. Emission Pathways ans System Transitions Consistent with 1.5°C Global Warming » conforte largement les recommandations qui accompagnent le Manifeste pour decarboner l’Europe. Il valide notamment l’introduction d’une recommandation concernant l’agriculture et l’alimentation et d’une seconde sur la forêt et le bois.

Le point C2.5. précise :

Des transitions dans les usages des terres aux échelles mondiales comme régionales sont présentes dans toutes les trajectoires qui limitent le réchauffement mondial à 1.5°C avec un dépassement nul ou limité (de cette température), mais leur ampleur dépend du portefeuille de mesures d’atténuation poursuivi. Des modèles de trajectoires qui limitent le réchauffement planétaire à 1,5°C avec un dépassement nul ou limité prévoient la conversion de 0,5 à 8 millions de km2 de pâtures et 0 à 5 millions de km2 de terres cultivables pour l’alimentation humaine et animale en 1 à 7 millions de km2 pour des cultures énergétiques et une réduction de 1 millions km2 à une augmentation de 10 millions km2 de forêts d’ici 2050 par rapport à 2010. Des transitions d’utilisation des sols d’ampleur similaire peuvent être observées dans des trajectoires à 2°C. D’aussi grandes transitions soulèvent de graves problèmes de gestion durable des diverses demandes de terres pour les établissements humains, les denrées humaines, la nourriture animale, les fibres, la bioénergie, le stockage du carbone, la biodiversité et d’autres services écosystémiques. Les options d’atténuation qui limitent la demande de terre comportent des pratiques d’intensification durable de l’utilisation des terres, la restauration des écosystèmes et l’adoption de régimes alimentaires moins gourmands en ressources. La mise en œuvre d’options d’atténuation fondées sur les terres nécessiterait de dépasser des barrières socio-économiques, institutionnelles, techniques, de financement et environnementales qui varient selon les régions.

D’autres parties du rapport reviennent sur l’utilisation de techniques d’élimination du dioxyde de carbone (CDR) notamment par des afforestations et des reforestations. Mais il souligne aussi les contraintes que cela peut générer sur les autres usages des terres (D4.3.). Et il insiste sur la nécessité de réduire les émissions en priorité pour éviter de mobiliser de trop grandes surfaces. Plusieurs travaux retenus par le rapport mettent aussi en évidence les synergies et co-bénéfices pour les éco-systèmes (C3.5.) comme les compromis à arbitrer (D3.4.). En bref, toutes les trajectoires qui limitent le réchauffement planétaire à 1,5°C mobilisent l’élimination du dioxyde de carbone avec des ordres de grandeur de 100 à 1000 GtCO2 au cours du 21ème siècle [1].

Les média ont notamment retenu la nécessité de boiser et reboiser [2]. Le rapport évoque jusqu’à 10 millions km2. De telles surfaces demandent la plantation de plusieurs centaines de milliards d’arbres. Les actions menées dès à présent par des entreprises qui, pour compléter leurs engagements RSE, effectuent des plantations au titre de compensations de leurs émissions de gaz à effet de serre peuvent parfois atteindre des millions d’arbres plantés. On voit cependant que, prises une à une, elles sont loin du compte.

Ce n’est pourtant pas hors de portée. Il suffirait que, pour chaque femme et chaque homme dans le monde, quatre à cinq arbres soient plantés chaque année pendant une ou deux décennies pour arriver à l’horizon de 2030-2050. Est-ce inaccessible ? N’est-ce pas une bonne raison pour commencer dès à présent ?
« A Tree For You » a cette ambition : permettre de collecter des dons de particuliers pour des projets de plantation d’arbres, en France et partout dans le monde. Les projets proposés sont sélectionnés pour leur bienfait en matière de capture de dioxyde de carbone, mais aussi leurs contributions à la biodiversité, la régulation des eaux, la protection ou la restauration des sols, aux activités des communautés humaines locales. Ils sont réalisés par des opérateurs fiables et sont suivis par les donateurs. Pour en savoir plus et pour choisir vos projets, rendez-vous sur la plateforme de A Tree For You


Recevez la lettre-info de Sentiers en indiquant votre adresse électronique :


Voir en ligne : GLOBAL WARMING OF 1.5°C


[1Voire également, publié le 31/10/2018 dans Le Monde : Climat : le pari des « émissions négatives », référence ajoutée le 31/10/2018

[2Les Échos, le 13/10 à 17:00 : Reboiser pour lutter contre le réchauffement climatique ? après un article de JUSTIN ADAMS / directeur général monde pour les terres à Nature Conservancy, le 04/12/2017 Pour des solutions naturelles au réchauffement climatique ; Voire en outre des initiatives comme Climat : des leviers pour voir le vert à moitié plein

Messages

  • Bonjour André-Jean. Bonne idée que ces milliards d’arbres, bien sûr. J’ai cru comprendre, à propos des plantations massives, que le problème essentiel était leur dépérissement assez rapide pour cause de non entretien et de non intégration dans la vie de communautés (Pérou, Sahel, Chine sans doute). Comment faire pour assurer la pérennité des plantations ?

  • Concernant l’invitation à contribuer aux projets de plantations présentés sur la plateforme de A Tree For You, ceux-ci sont inscrits dans l’intérêt des communautés locales ou des propriétaires, ce qui permet de s’engager à donner des informations aux donateurs durant plusieurs années. Cet engagement est explicite sur le site de l’association :

    Avec A Tree For You, votre don est tracé – vous savez à quel projet il bénéficie, et il est suivi dans le temps – vous avez des nouvelles du projet pendant 3 à 5 ans, pour s’assurer de sa pérennité.

    Voir en ligne : Pourquoi planter avec A Tree For You

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