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L’économie circulaire ! Comment fermer la boucle ?

vendredi 5 septembre 2014, par André-Jean

L’économie circulaire, une image en vogue. Plus aucun prélèvement de ressources naturelles, aucun déchet ou rejet, aucune pollution, certainement faut-il y tendre. On réutilise, on répare, on recycle, on revalorise. Mais qui est ce "on" ? Comment concrètement peuvent s’articuler les divers acteurs pour fermer la boucle de la consommation à la production, du "berceau" au "berceau" ?

Selon Wikipédia, l’économie circulaire est une expression générique désignant un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et s’inspirant notamment des notions d’économie verte, d’économie de l’usage ou de l’économie de la fonctionnalité, de l’économie de la performance et de l’écologie industrielle (laquelle veut que le déchet d’une industrie soit recyclé en matière première d’une autre industrie ou de la même).
L’Institut de l’économie circulaire dont la Fondation Nicolas Hulot est partenaire en fait un objectif ultime, celui de parvenir à découpler la croissance économique de l’épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques innovants.
On pourrait multiplier les sources.

Représentation de l’économie circulaire
Fondation Ellen MacArthur

Pourtant, déjà, les débats s’ouvrent à divers niveaux :

Sur le périmètre de l’économie circulaire, plusieurs lectures existent, on peut citer :

  • Les aspects ressources : eau, matières solides, énergie, déchets…
  • Les activités : recyclage, écologie industrielle, éco-conception…
  • Les champs couverts : production et offre de biens et services, consommation – demande et comportement, gestion des déchets.

On comprends que, au-delà de l’image séduisante, la progression vers une économie plus circulaire impliquera de nombreux acteurs. Leur complémentarité, leur collaboration demande à être organisées, les interfaces identifiées, l’interopérabilité établie. On arrive rapidement à des questions que la normalisation volontaire a appris à traiter.

Le foisonnement de questionnements vis-à-vis de l’économie circulaire fait émerger des besoins de convergences d’initiatives et de définition de repères, à l’échelle française et internationale.
Le 17 septembre 2014, l’AFNOR est à l’écoute des besoins de normes volontaires, élaborées par et pour les acteurs concernés.


Voir en ligne : Economie circulaire : AFNOR à l’écoute des besoins de normes volontaires

Messages

  • Merci pour cet article !
    Peut-être faudrait-il préciser ce que sont les normes "volontaires" vs normes "obligatoires" ?

  • Le problème n’est pas tant de fermer la boucle car elle se fermera toute seule si le processus est économique et on n’aura pas besoin de solliciter ni d’identifier le "on" pour ce faire
    En fait, il n’y a aucune raison pour que la boucle soit économique à priori, le challenge est donc de la rendre économique. Bien sur l’innovation et les subventions peuvent y contribuer mais ce sera hasardeux, aléatoire et trop lent
    Non, Le biomimétisme encore une fois est riche d’enseignement sur ce qu’il faut faire et le cycle de la biomasse est le plus bel exemple d’une boucle fermée et de plus économique puisqu’elle nous nourrit chaque jour et reste en mesure de nous fournir, de l’eau pure, de l’énergie, des matériaux, des engrais, des produits chimiques, médicamenteux ou des nutraceutiques dont certains même n’existent pas ailleurs.
    En fait la biomasse est faite de plusieurs cycles : le cycle de l’eau, le cycle du CO2, le cycle de l’Azote, le cycle de l’énergie, le cycle des déchets, le cycle des autres nutriments,...
    Aucun de ces cycles pris individuellement ne sont économiques mais combinés ensemble, hybridés et intégrés dans un processus plus complexe et générateur de synergie entre eux, ils deviennent économiques ; ce qui est le cas de la biomasse qui est l’archétype du Développement Durable mais aussi d’un processus systémique abouti
    Donc intégration et hybridation des boucles entre elles sont les deux maitres mots pour "fermer la boucle"
    Mais devant la complexité du cahier des charges pour ce faire, il me semble préférable de parler "d’économie systémique" (qui est le concept que nous développons avec quelques chercheurs) plutôt que d’économie circulaire car au final, il faut plusieurs boucles dans un système pour que ce soit économique et le paradoxe réside dans le constat que c’est dans la complexité maitrisée du processus systémique conceptuel d’abord puis industriel ensuite que la rentabilité se fera.
    On n’a rien inventé ; la nature nous a précédé.
    Dominique Chauvin
    Prospectiviste

  • ça ferait un bon sujet de conférence "2100", que l’on pourrait mettre en ligne TG

    Voir en ligne : http://gaudin.org

  • J’adhère totalement au commentaire de Dominique Chauvin et vais même un peu plus loin : pour inventer / expérimenter / rationaliser ces boucles, il me semble intéressant de formaliser qu’elles ne viendront pas toutes seules et que le fait de mener ces travaux va créer des actifs immatériels qu’il faut apprendre à cultiver dans le cadre de nouveaux circuits complémentaires aux circuits financiers - qui, eux, se réveilleront, comme le nom l’indique, quand le processus de création sera fini.
    Il serait temps de penser à inventer un complément de la finance, permettant
    1- de valoriser la vie des projets avant la phase financière La représentation ne peut se limiter à une comptabilité de maillons réduite à des chiffres ; puisqu’il faut représenter les chaînes de décisions mûrissant en parallèle dans les esprits, dans les espaces symboliques et dans l’espace réel.
    2- de valoriser autrement ce que la finance réductionniste veut déstructurer (résultat d’un siècle de conflits sociaux) pour le réintégrer dans le cadre d’un outil complémentaire systémique et adapté au problème complexe posé par la juxtaposition de cycles courts (commerciaux) et de cycles longs (cycles familiaux, p.e.).
    J’appelle Débutance, l’outil qui complète la finance.
    Quant à la comptabilité associée, je l’appelle "tri_compta" car il faut travailler la cohérence (exactement la congruence) entre 3 représentations différentes : celle que l’on raconte (conter), celle historiquement faite par le Comte (le lien), et celle des chiffres qui comptent. Associer chiffres et lettres, ce n’est pas nouveau (cf la Kabale), par contre travailler sur la représentation des liens est un cadeau offert par l’ordinateur. La craie sur tableau noir a été parait-il la source de la démocratie à Athènes, l’imprimerie a été à la source de la démultiplication de l’intelligence humaine, nous abordons une nouvelle phase d’intelligence symbiotique qui permettra de représenter et accélérer les mûrissements parallèles des individus et des collectifs, après visualisation de ces cycles multiples et articulés que nous devons arriver à modéliser, rendre lisibles et valoriser correctement.

    En ingénierie, on conçoit les outils en même temps que les processus. Je ne sais pas pourquoi on trouve peu de réflexions sur les outils de valorisation alors que l’ESS, par exemple répète urbi et orbi que "la compta ne compte pas ce qui compte vraiment" ????

    Belle matière à débats.

    Claude PERIGAUD
    Chercheur en valorisation de l’immatériel.

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